Jean-Claude Chavegrand et sa nièce Hélène Faivre ont assisté à la pose de la chaudière. - bruno Goodger
La fromagerie Chavegrand vient d’investir dans une chaudière biomasse qui fonctionne au bois
Huit camions et deux jours d'installation minimum. Composée de deux blocs d'une vingtaine de tonnes chacun, la chaudière biomasse achetée par Chavegrand a enfin trouvé sa place mardi dernier. Elle alimentera essentiellement la partie fromagerie de la société en plus des locaux administratifs.
« Être plus économe et écologique »
L'entreprisea décidé d'adopter ce nouveau système de chauffage pour « être plus économe et écologique ». En effet, avec une facture de gaz s'élevant en 2011 à 742.000 euros, le PDG Jean-Claude Chavegrand espère diminuer cette somme de moitié. « Passer au bois ne sera que bénéfique », explique le PDG qui a vu sa note énergétique plus que doublée en trois ans alors que la consommation était équivalente. Quant à l'aspect écologique, Chavegrand va rejeter dans l'air huit fois moins de CO2 par an. Le bois broyé qui alimentera le foyer proviendra des environs, fourni par deux entreprises locales, Alliance forêt bois et Bois chauds du Berry.
L'installation de la chaudière aura coûté plus d'1,7 million d'euros, financé en partie par le Feder européen, le conseil régional et l'Ademe. Le retour sur investissement est prévu dans cinq ans, sachant que le matériel a une durée de vie d'au moins vingt ans. « Il y a quelques années, on avait déjà une chaudière à bois, mais ce n'était pas au point alors que là, la technologie est très avancée. »
Une mise en route prévue en octobreLes premières vapeurs sont attendues le 20 octobre prochain. D'ici là, le toit de la chaufferie sera construit. En effet, les grutiers n'avaient pas d'autres choix que de passer le matériel par le haut du bâtiment. Il faudra ensuite procéder au raccordement, la chaufferie étant entreposée à 100 mètres des premiers bâtiments de l'usine. « Si dans le futur, on est amené à s'agrandir, on n'aura ainsi aucune difficulté. Sinon, on aurait dû déplacer la chaufferie. »
Cécile Pacorelwww.lamontagne.fr